Une histoire d’amour et de mort à Tolède.
La littérature, c’est ce qui nous étonne et nous bouscule. Avec À jamais ton nom sur ma langue, dès la première ligne, c’est fait et notre ahurissement ne cessera de croître jusqu’à la dernière page, au long d’un récit brûlant, plein d’ombres et de lumières, à l’écriture fluide et sensuelle, attisant la violence et les tourments des personnages. La littérature, c’est aussi ce qui nous éleve au-dessus des opinions communes, nous transforme. Refermant le livre, essoufflés, comment pourrions-nous conserver, après notre lecture, un regard inchangé sur les passions amoureuses, la trahison, l’injustice, l’enfermement, l’amitié et aussi sur cette Espagne, que l’auteur connaît si bien, dont il sait dire à la fois les splendeurs et les ténébreuses pulsions.
Ces destins brisés, ces fragilités humaines, ces promiscuités au réalisme cru, ces exultations de la chair, et ces instants de grâce nous bouleversent, cet art de conter les rendent universels.
(Henri Lhéritier)