Les journées d’études La diffusion de la peinture baroque de Gênes à Majorque (Perpignan, 4-5-6 avril 2006) furent organisées à l’occasion de l’exposition consacrée aux Guerra, Guerra et la peinture baroque en Catalogne aux XVII’ et XVIII’ siècles (Perpignan, Palais des Rois de Majorque, Novembre 2005-Septembre 2006). L’objet de cette exposition était double : d’une part évoquer cette dynastie de trois peintres oubliée de l’historiographie, et rédiger le premier catalogue de l’œuvre de chacun en les situant dans la réalité économique, sociale et artistique de leur temps ; de l’autre, aborder le thème de la conservation-restauration des œuvres, partie de l’exposition consacrée à des aspects techniques — altérations, préparations, pigments… — que le Centre de Conservation Restauration du Patrimoine du Conseil général des Pyrénées-Orientales sous la responsabilité de Jean-Bernard Mathan, a pu observer et étudier lors de la restauration des œuvres. Il fut décidé de croiser, au cours de ces journées, ces deux approches — histoire de l’art et conservation restauration. Comparer à des foyers voisins ce qui avait été étudié dans le Roussillon, dans une aire culturelle certes étendue mais homogène : un arc méditerranéen passant par la Ligurie, la Provence, le Languedoc, la Catalogne… et Paris (pour un Rigaud catalan de naissance), afin de mieux cerner les similitudes et les différences dans la production de ces provinces. Autant de points de vue, d’éclairages, de méthodes, rendus possibles grâce à la richesse de ces foyers parfois considérés comme périphériques. Une remarque s’impose. Le titre retenu, La peinture baroque en Méditerranée de Gênes à Majorque, ne désigne pas un phénomène homogène dans le temps suivant un cheminement précis. Le terme baroque nous semblait simplement le plus approprié pour évoquer la diversité et l’unité de ces œuvres. Diversité de lieux, d’époques, d’œuvres et de commanditaires : nous sommes incontestablement « au cœur des circulations méditerranéennes » (Pierre Curie). Et dans le même temps —qu’il s’agisse de peintres actifs à Majorque, Marseille, Paris ou Barcelone ; d’artistes plus modestes du Languedoc ou du Roussillon ; de prestigieux commanditaires génois ou d’un collectionneur toulousain — une fascination permanente pour l’Italie et ses modèles qui, au-delà des échanges, montre un incontestable phénomène de diffusion/réception d’un centre vers des périphéries, et crée, à des niveaux artistiques certes différents, une impression d’unité, unité dont la proximité des procédés techniques utilisés par les Guerra en Roussillon ou les peintres de chevalet en Provence à la même époque n’est qu’une preuve supplémentaire.
Histoire, Livres d'Art
La peinture Baroque en méditerranée de Gênes à Majorque
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