Henry Ey (1900-1977) est ce médecin qui fut tout à la fois psychiatre, philosophe, épistémologue, historien, syndicaliste et qui était considéré à la fin du XXe siècle comme «le plus grand psychiatre européen depuis Freud» (Pr. KP. Kisker, Hanovre), comme «le plus important psychiatre de la seconde moitié du XXe siècle» (Pr. W O. Bastos, Brésil), un Ulysse catalan des temps modernes. Accessoirement lointain contemporain de Lacan qui était son «challenger» dans les années cinquante (A. Green).
Ne serait-il pas « le psychiatre du XXIe siècle» ? Comme le soutiennent R.M. Palem et ses amis depuis 1997 et le premier grand Colloque International sur l’homme et l’œuvre, à Perpignan.
L’auteur a connu Henri Ey et travaillé avec lui et sur son œuvre entre 1970 et 1977, après en avoir été nourri pendant ses formations antécédentes.
Henri Ey, dans une correspondance du 18 octobre 1976, louait « sa compréhension si profonde et si justement critique de sa pensée»… et, en 1988, un de ses articles sur «L’influence d’Henri Ey¬» (dans la revue Psychiatries), dix ans après sa mort, a été salué comme « un texte important, peut-être le premier d’une telle ampleur, sur le mouvement de la pensée de Ey dans une référence à la pratique et aux concepts d’une psychiatrie d’aujourd’hui. R.M. Palem étudie les écrits avec, à la fois, la connaissance de leur esprit dans la situation de leur production et le recul critique permis par l’évolution des idées et des pratiques. Il a vécu auprès d’Henri Ey les années de sa retraite, en voisin, élève et ami ». (Charles Brisset, in revue Psychiatrie française, 1987)