La sardane c’est la danse des Catalans. C’est aussi leur musique, interprétée par leur cobla.
Ce lien historique et patrimonial qui unit un peuple à une danse et à une musique est assez exceptionnel. Le présent ouvrage a l’ambition de faire découvrir au lecteur ce monde complexe en s’appuyant sur des études scientifiques, des témoignages et une riche iconographie.
Un lien historique que l’on voit se former, se renforcer ou se distendre suivant les aléas de l’histoire de cette communauté séparée. A la lecture des textes on est frappé par le va-et-vient, l’osmose et la continuité des relations Nord/Sud, entre les musiciens, les compositeurs, les danseurs du XIXe au XXIe siècle. L’évolution et la transmission de la danse, de la musique et des intruments se jouent de la frontière : de Pep Ventura à V. et A. Toron, de Viladesau à Max Havart, de Girona à Perpignan, de l’Empordà au Vallespir.
Un lien patrimonial vivant, danse et musique se transforment, les instruments (perdus et/ou retrouvés) se modernisent, le répertoire pour cobla évolue et s’enrichit, les musiciens se perfectionnent, les figures et les rythmes se renouvellent, l’enseignement fait son apparition.
Cette danse venue du fond des âges et des croyances des hommes intègre au cercle magique des danseurs, les musiciens, compositeurs, artistes, peintres, sculpteurs, poètes, écrivains d’ici et d’ailleurs dans une ferveur créatrice.
On est fasciné par la solidité du lien qui unit les bras des danseurs et des danseuses qui se connaissent ou pas, et permet à la ronde de tenir au rythme soutenu et puissant des instruments de la cobla.
On comprend mieux en refermant ce livre, pourquoi les Catalans l’ont choisie comme symbole de leur communauté, droite, fière, ouverte, humaine et vivante.